Ce projet d’une durée de 3 ans devrait permettre de réduire le nombre de décès de piétons et de cyclistes de 66 % d’ici mars 2023, de sauver ainsi 600 vies et d’éviter 1 500 blessés.

Les accidents de la route sont la troisième cause de décès en Zambie.

En 2017, ils ont coûté la vie à environ 2 000 personnes et ont fait 5 500 blessés graves dans tout le pays, en grande partie parmi les usagers des transports non motorisés (TNM) (Agence de la sécurité routière, 2017).

Les piétons et les cyclistes représentent plus de 60 % du nombre total de tués dans des accidents de la route au niveau national.

La province de Lusaka compte à elle seule près de la moitié des accidents de la route survenus en Zambie (53 %) et un tiers des décès, suivie de la province de Copperbelt (15 %) et de la province centrale (7 %).

Le poids de la mortalité due aux accidents de la route au niveau national est disproportionné dans certains groupes.

Les accidents de la route sont la principale cause de mortalité parmi les jeunes et les jeunes adultes de 15 à 29 ans.

En Zambie, les normes routières ont été définies dans la loi sur les voies publiques en 2002. Cependant, la plupart des terrains situés à Lusaka et dans d’autres villes zambiennes ne sont pas correctement arpentés et balisés. En conséquence, les propriétaires fonciers ont tendance à empiéter sur les réserves routières, réduisant ainsi l’espace routier, ce qui entraîne des conditions de circulation dangereuses pour les piétons, les cyclistes, les utilisateurs de fauteuils roulants et les usagers des transports publics.

En 2020, le gouvernement zambien a élaboré une stratégie de transport non motorisé.

Toutefois, le manque de financement garanti et de capacité institutionnelle constituent des obstacles à sa mise en œuvre intégrale en temps opportun.

 

En juillet 2019, un projet dirigé par le PNUD, (« Pedestrian First Zambia ») (PFZ) a été lancé pour soutenir la mise en œuvre de la stratégie nationale de TNM, avec Lusaka comme ville pilote.

Le projet « Routes sûres en Zambie : création de villes pour les usagers des transports non motorisés » a pour objectif de créer des conditions routières sûres, inclusives et durables pour les piétons en encourageant les partenariats multisectoriels, la participation du secteur privé, la sensibilisation et la collecte de fonds pour des trottoirs, des pistes cyclables et des passages pour piétons sûrs.

Le Fonds d’affectation spéciale des Nations Unies pour la sécurité routière et le PNUE financent le projet pendant trois ans, du 1er avril 2020 au 31 mars 2023.

 

Au cours des trois prochaines années (juillet 2019-juillet 2023), le projet soutiendra la mise en œuvre de la stratégie nationale de transport non motorisé (TNM) en améliorant la sécurité routière pour tous les usagers de la route mais en se concentrant sur les piétons, les cyclistes, les utilisateurs de fauteuils roulants et les usagers des transports publiques afin de réduire considérablement les décès et les handicaps parmi les usagers des TNM.

Plus précisément, le projet permettra d’établir un cadre de ressources pour la mise en œuvre de la stratégie de TNM, de renforcer les capacités institutionnelles nationales et locales (y compris les partenariats entre les secteurs et les différentes parties prenantes), de sensibiliser à la sécurité des usagers des TNM grâce à des campagnes de promotion, d’élaborer des analyses coûts-avantages montrant les économies liées aux interventions pour la sécurité des TNM, et de réaliser des analyses du contexte institutionnel qui étudieront les environnements politique et juridique soutenant ou entravant la mise en œuvre de la stratégie de TNM.

Le projet proposé est mis en œuvre dans la ville qui compte le plus grand nombre de décès : Lusaka.

Le ministère des collectivités locales supervise la conception et la mise en œuvre du projet.