Un projet de réaménagement de rues pour les piétons et les cyclistes en Éthiopie, en Guinée, au Kenya, au Mozambique et au Rwanda, mis en œuvre par l’ONU-HABITAT, a été lancé le 2 mars 2022. En savoir plus sur ce projet qui permettra de diminuer le nombre de blessures et de décès dus à la circulation dans les villes africaines.

D’ici 2050, les villes africaines accueilleront plus de 900 millions nouveaux habitants, ce qui fait de l’Afrique la région qui s’urbanise le plus rapidement au monde.

Dans le même temps, les infrastructures de mobilité active font souvent défaut ou sont en mauvais état, ce qui a de graves répercussions sur la sécurité et la santé de la population urbaine.

Avec un taux de mortalité de 26,6 pour 100 000 habitants (par rapport à la moyenne mondiale de 18,2) et des chiffres en constante augmentation, l’Afrique est le continent qui affiche les plus mauvais résultats en termes de sécurité routière.

De plus, selon l’Organisation mondiale de la Santé, l’Afrique enregistre le taux de mortalité le plus élevé en ce qui concerne les piétons et les cyclistes, avec 44 % du nombre total de décès enregistrés pour cette catégorie d’usagers de la route. Les enfants représentent une part importante des blessés et des tués sur les routes.

Cette situation est aggravée par l’insécurité routière et par les problèmes découlant de l’absence de planification urbaine intégrée, ce qui entraîne des difficultés, en particulier pour les groupes vulnérables en raison de leur âge, de leur sexe, de leur handicap ou de leur pauvreté.

Parmi les principales causes à l’origine du défi consistant à améliorer la sécurité routière, on peut citer l’absence d’un cadre réglementaire rigoureusement appliqué, la priorité accordée aux politiques de transport axées sur la voiture, les normes de conception des rues dépassées, l’absence de gestion coordonnée de la sécurité et le manque de données fiables concernant la mobilité.

Ce projet adopte une vision globale et propose une approche en quatre volets pour produire des résultats concrets afin d’améliorer la sécurité routière et de réduire le nombre de blessés et de tués sur les routes dans les villes africaines.

Les besoins et les droits des enfants, ainsi que les considérations de genre et de capacité, seront explicitement intégrés dans chacune des composantes du projet. Ce projet part toujours du principe que les milieux urbains adaptés aux enfants constituent un environnement véritablement inclusif pour tous.