Il s’agit d’un progrès de très grande envergure impliquant à la fois les pays exportateurs et les pays importateurs et visant à s’assurer que les véhicules d’occasion importés en Afrique respecteront des normes minimales uniformes afin de garantir une évolution vers des véhicules d’occasion plus propres et plus sûrs.

Une collaboration appuyée par le Fonds des Nations Unies pour la sécurité routière en Afrique de l’Ouest élabore un programme qui soutiendra les règlements sur l’exportation et l’importation de véhicules d’occasion en Afrique, et qui comportera des avantages importants pour la sécurité, la santé, le climat, ainsi que sur le plan économique.

La réglementation de l’importation et de l’exportation de véhicules d’occasion profitera aux pays africains et leur permettra d’accéder à des technologies de véhicules possédant des caractéristiques de sécurité minimales (ceintures de sécurité, système de freinage antiblocage, etc.). Cela contribuera à réduire les blessures sur les routes et aura un impact positif sur la pollution atmosphérique.

Le programme réunira des exportateurs, notamment l’UE, le Japon et les États-Unis, et des pays africains importateurs, afin de convenir de normes/exigences minimales pour les véhicules d’occasion.

Il aidera également les pays africains à élaborer des normes et des réglementations nationales (qui pourront inclure les normes et les réglementations mondiales existantes concernant les véhicules) et à commencer à mettre en œuvre ces normes convenues (inspection des véhicules et application de la réglementation).

Il contribuera de manière significative à la mise en œuvre des objectifs de développement durable 1, 3, 7 et 11 ainsi que des plans d’action nationaux africains en matière de sécurité routière et d’environnement (pollution atmosphérique et changements climatiques).

Contexte

• L’absence de normes mondiales et/ou régionales harmonisées sur le commerce des voitures d’occasion présente un défi mondial majeur pour la sécurité routière et pour le transport routier propre et abordable dans le contexte de la croissance rapide des véhicules d’occasion dans les pays en développement;
• En 2018, l’Afrique a importé plus de 1,45 millions de véhicules légers d’occasion des trois principaux exportateurs : l’UE, le Japon et les États-Unis;
• L’Afrique enregistre 60 % du nombre total de morts sur les routes dans le monde, alors que le parc de véhicules du continent ne représente que 2 % de l’ensemble du parc mondial;
• Une part importante des véhicules importés en Afrique ont plus de 15 ans et offrent de faibles niveaux de sécurité et de protection de l’environnement, ce qui entraîne des coûts économiques associés élevés;
• D’ici 2050, le parc automobile africain devrait être multiplié par quatre ou cinq, et 80 à 90 % de cette croissance proviendra de l’importation de véhicules d’occasion;
• Le parc automobile mondial est à l’origine d’environ un quart des émissions mondiales de gaz à effet de serre liées à l’énergie. D’ici 2050, ce chiffre devrait passer à un tiers.